„ mais une goute remontée me l’ayant
enlevé, je pris le voile. Mon année
de noviciat alloit être finie, je
n’avois plus qu’un mois pour prononcer
les vœux qui m’enchaînoient
pour la vie lorſque ma chere
Dorothée mourut. Sa mort fut pour
moi des plus ſenſibles et je penſai
la rejoindre. Mais ma jeuneſſe et
la force de mon tempérament furent
encore vainqueurs. Dès que je fus
rétablie, je quittai le couvent. Ma
vocation n’exiſtoit plus, et je ne
pouvois ſupporter d’habiter un lieu
où je goûtai tant de plaiſirs et qui
me retraçoit ſans ceſſe l’image de
Dorothée.
„ J’avois atteint l’âge ou les loix me laiſſoit maîtreſſe de diſpoſer de ma fortune. Je réaliſai la mienne qui étoit en papier et j’achetai une terre où depuis près d’un an, je vis dans la plus grande ſolitude