Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/113

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lui ai répondu qu’un homme comme lui étoit ſur qu’on s’empreſſeroit de le recevoir. Il m’a demandé mon adreſſe et mon heure pour le lendemain. Je lui ai dit où je demeurois et l’ai laiſſé le maître de l’heure, l’aſſurant que la ſienne ſeroit la mienne. Il m’a promis de venir à midi, ſi cela ne me gênoit pas. Non ſurement, M. le Comte, ai-je répliqué en lui lançant un regard tendre. Il eſt enſuite parti pour aller ſouper au fauxbourg St. Germain. J’ai peu dormi cette nuit, ayant l’eſprit fort occupé du Comte, et voulant avoir fait une toilette quand il arriveroit. Cependant je ne voulois rien qui eût l’air d’affectation. J’avois un déshabillé de mouſſeline brodée, j’étois coëffée en cheveux, avec une treſſe flottante ſur mon ſein ; mon corſet n’étoit point noué, pour qu’il puiſſe appercevoir mes deux petits globes, qui