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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/114

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ſe ſoutiennent encore ſans le ſecours de l’art. Je m’étois étendue ſur mon ſopha et feignois de dormir, afin qu’en entrant, il apperçût ma jambe que j’ai aſſez belle.

A midi moins un quart j’étois dans cette attitude lorſque le Comte arriva. Je fis ſemblant de me réveiller en ſurſaut. Il me fit des excuſes d’avoir troublé mon repos. Ses yeux faiſoient, en me parlant, la revue de mes charmes, et ce qu’il en découvroit paroiſſoit lui faire naître l’envie de connoître les autres. Après s’être amuſé un moment de cette inſpection ſans dire un ſeul mot, il s’écria tout à coup : ah ! Julie, que vous êtes charmante ! Si vous vouliez m’être fidelle et vivre avec moi, je ſerois le plus heureux des hommes. Mais, lui ai-je répondu, M. le Comte, il faut un peu nous connoître et ſavoir ſi nos caracteres ſympatiſent enſemble. Je ſerois très-