Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/119

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tu ſeras obligée de convenir que j’avois raiſon. Adieu, ma chere amie, ſi tu as jamais quelque diſpute avec une femme, ſuis mon exemple.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Mercredi 28 Août 1782.


Qu’il me tarde, chere amie, que le Comte ſoit de retour ! Les jours ſont pour moi des années. Je crains toujours que quelqu’un ne me le raviſſe. Ah ! que je voudrois déjà lui appartenir et être ſa maîtreſſe déclarée !

J’étois hier d’un petit ſouper bourgeois chez un de mes voiſins, où je me ſuis bien amuſée. Chaque convive (nous étions douze à table) pétilla d’eſprit au deſſert. Après avoir chanté chacun la ſienne, le fils de la maiſon, âgé de 16 à 17 ans, nous propoſa des énigmes à deviner. Entre celles

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