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rier en rien. Adieu. Puiſſe ton Conſeiller faire de même.

Lettre de Mademoiſelle Julie.
Ce Lundi 23 Septembre 1782.


Le Comte eſt aux petits ſoins avec moi, il m’a apporté ce matin deux charmantes robes d’automne ; mon amant étoit couché avec moi, il n’a eu que le tems de ſauter au bas du lit, de prendre ſes habits ſous ſon bras et de ſe ſauver par la porte de l’alcove dans ma garderobe, où ma femme de chambre a paſſé un moment après et l’a caché dans une grande armoire. La peur que cela m’avoit donnée m’avoit un peu troublée. Le Comte s’en apperçut et m’en demanda la cauſe. Je prétextai auſſitôt un grand mal d’eſtomac, craignant qu’il ne voulût jouir de ſes droits ;