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un mois. Elle ne ſe déconcerta cependant pas pour cela, car prenant ſur le champ un ton de jalouſie, elle l’accabla de reproches & lui dit qu’ayant ſoupçonné ſes infidélités, elle l’avait fait ſuivre ; qu’inſtruite par ſes émiſſaires de l’endroit où il étoit, elle s’étoit empreſſée de venir l’y ſurprendre. Après s’être exhalé en longues plaintes de ce qu’elle avoit pris de l’attachement pour un homme qui ne le méritoit pas, elle ſortit en lui défendant de remettre le pied chez elle. Il lui a répondu, qu’il ſuivroit ſes ordres.

La Lebrun a été déſolée de cette aventure, & pour éviter pareille choſe à l’avenir, elle va faire percer une lucarne, de maniere que les demoiſelles pourront voir les perſonnes qu’on leur deſtine ſans être vues. Ton amie.

Lettre