Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/292

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Tu vois, ma chere, que c’eſt une affaire terminée et que j’ai mon congé dans les formes. Tant mieux, je ſuis charmée de ſavoir mon ſort et que cela n’ait pas lambiné. J’irai ce ſoir aux François, et demain à l’opéra ; il faut bien tâcher de trouver quelqu’un qui faſſe aller la maiſon. Je ne veux pas cependant me donner au premier venu. S*** m’aidera beaucoup dans cette circonſtance. Je crois que je ne prendrai pas de François ; il me faut un Milord, ou bien un jeune homme qui ait hérité fraîchement de quelque vieil avare, et ſoit empreſſé à faire danſer les eſpeces du défunt. Adieu.

Lettre de Mademoiſelle Victorine.
Paris, ce 20 Mars 1783.


Il y a deux jours, ma bonne amie, que l’Abbé Chatar m’eſt venu propoſer

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