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Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/356

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point que j’aye l’état du remiſe. C’eſt un aimable homme, mais il eſt joueur, il y aura un peu d’humeur à ſupporter quand la fortune lui ſera contraire. Si cela m’ennuie trop je le planterai-là. Je ne l’ai pris qu’en attendant mieux et pour n’être pas ſans entreteneur.

L’Evêque, dont j’avois la viſite aſſez régulierement une fois par ſemaine, eſt retourné dans ſon diocèſe. C’eſt une perte pour moi, il me donnoit chaque fois cinq louis. Je voudrois lui trouver un ſucceſſeur ; j’en ai parlé à la Francœur qui eſt la pourvoieuſe du clergé ; je lui ai promis de la bien récompenſer ; c’eſt une femme très-intéreſſée et dont on n’obtient rien qu’avec de l’or.

Hier j’ai été aux italiens voir la premiere repréſentation d’Amélie et de Monroſe, drame en proſe qui a très-bien réuſſi ; il m’a fort intéreſſée.

Adieu,