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de chambre[1], à qui il gliſſa ſix francs dans la main, il lui demanda mon adreſſe. Il eſt venu en effet le lendemain chez moi et m’a fait mille amitiés ; enſuite il m’a propoſé dix louis, moyennant que je me prêterois à ſon goût, qu’il m’a dit être de voir deux femmes nues ſe donnant réciproquement du plaiſir. Il a ajouté que ſurement je devois connoître quelqu’amie qui ne refuſeroit pas de me ſeconder. J’y ai conſenti et lui ai donné parole pour aujourd’hui à quatre heures. J’ai penſé que tu te prêterois à cette plaiſanterie. Très-volontiers, lui dis-je. La ſoupe étant ſervie, nous nous mîmes à table.

  1. Il eſt d’uſage qu’une demoiſelle à partie ait ſa femme de chambre avec elle. C’eſt elle qui donne l’adreſſe. Il y en a qui en ont de toutes écrites ſur des cartes, de peur qu’on ne l’oublie.