Page:Correspondance d’Eulalie, 1785.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 64 )

Notre homme eſt arrivé à quatre heures préciſes. Il nous ſalua toutes deux de l’air le plus comique, puis, voulant galantiſer un peu, il vint nous ôter nos mouchoirs et tâter nos tetons. Nous le remerciâmes de ſa courtoiſie et achevâmes de nous dèshabiller. Lorſque nous fûmes nues, nous fîmes ſemblant de nous amuſer Roſette et moi ; auſſitôt le vieux paillard, déboutonnant ſes culottes, a étalé au grand jour un flaſque priape qui reſſembloit à du parchemin pliſſé ; enfin, après l’avoir patiné et ſecoué pendant deux heures, tandis qu’il examinoit toutes les parties de nos corps, qu’il couvroit de baiſers, il eſt parvenu à faire une aſſez courte libation. Il a beaucoup vanté la beauté et la blancheur de nos corps, et en nous remerciant de notre complaiſance, il nous a propoſé de recommencer la ſéance dans huitaine. Nous

avons