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Page:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/95

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tion, non-seulement la faute qu’ils avaient commise serait rachetée, mais encore leurs noms seraient à jamais illustres, et le Roi les comblerait de faveurs. Ils se quittèrent ensuite. Paredès partit pour le pays de sa femme. Il devait revenir dans trois à quatre semaines : cet intervalle fut jugé suffisant pour que l’ambassadeur reçût les lettres de pardon qu’il allait réclamer du prince de Parme.

Tassis, dans une dépêche du 3 septembre, rendit compte à Alexandre Farnèse, avec le plus grand détail, de tout ce que nous venons de rapporter ; il l’engagea à faire vérifier les allégations de Paredès, et à faire prendre des renseignements sur son compte : il lui paraissait impossible qu’il ne fût pas connu de quelqu’un dans l’armée espagnole. Il lui soumit des considérations fort judicieuses relativement aux otages que Paredès offrait, et au secours qu’il demandait, en cas de besoin. Il le pria enfin de lui transmettre des instructions précises et promptes sur la réponse qu’il aurait à donner au transfuge espagnol, à son retour[1].

Il envoya au Roi copie de cette dépêche[2].

Farnèse accueillit avec empressement les ouvertures de Paredès. Il fit passer à Tassis les quatre lettres de pardon qu’il lui avait demandées, et l’autorisa à faire à

  1. On trouvera, dans l’Appendice H, cette lettre de Tassis, qui nous a fourni tous les détails où nous sommes entré sur cette affaire.
  2. Il lui écrivit, le 9 septembre : Por la copia de una carta mia al príncipe de Parma, que aquí va, verá Vuestra Magestad un caso bien importante que se offresce. (Archives de l’Empire à Paris, collection de Simancas, liasse B 54, no 207.)