Page:Correspondance de Guillaume le Taciturne, prince d’Orange, 1857.djvu/96

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Paredès, en cas de réussite, les plus brillantes promesses[1]. Celui-ci revint à Paris dans les derniers jours de septembre ; l’ambassadeur lui délivra les quatre patentes : il fut convenu entre eux que l’entreprise projetée s’exécuterait dans la nuit du 30 novembre. Tassis trouvait le plan si bien conçu qu’il avait le plus grand espoir du succès[2].

On n’en jugeait pas de même au camp du prince de Parme. Dans un conseil auquel assistaient Gonçalo Gomez, Torralva, la Motte, Mondragon et un ingénieur, les seuls que Farnèse eût mis dans la confidence du projet, plusieurs d’entre eux en considérèrent l’exécution comme environnée de beaucoup de difficultés, surtout depuis que les bourgeois de Flessingue avaient réparé le pan de muraille joint à la porte par où l’on pensait s’emparer de la place. Cependant, vu l’importance de l’entreprise, Farnèse résolut de ne négliger rien de ce qui dépendait de lui pour en faciliter l’accomplissement : il destina à cette expédition Mondragon

  1. Lettre de Farnèse à Philippe II, du 20 septembre 1583, aux Archives de Simancas, Estado, liasse 586.
  2. Aquella persona de quien trata una carta que escrivi al príncipe de Parma, cuya copia embié á Vuestra Magestad estos dias atrás, bolvió aquí ; y concertado que nos huvimos sobre el negocio, se fué donde se ha de executar, llevando consigo las quatro patentes que el dicho príncipe me havia embiado ; y está escogida la noche de Sant Andrés para la execucion ; y lo tienen traçado todo de manera que tengo grandissima esperança en Dios que ha de salir bien. (Lettre de Tassis au Roi, du 12 octobre 1585, dans la collection de Simancas, aux Archives de l’Empire à Paris, liasse B 55, no 194.)