Page:Correspondance de M. le marquis Du Chilleau avec M. le comte de La Luzerne.djvu/18

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12 Ports de la Colonie au Commerce étranger. Je vous conjure de l’examiner de nouveau. Le parti que vous proposez ne me paraît pas le plus avantageux à la Colonie elle-même, et il m’est impossible d’y concourir en ce qui regarde l’admission des farines et biscuit de l’étranger par d’autres Ports que par ceux d’Entrepôt. Les ordres du Roi contenus dans la Lettre de son Ministre sont précis à cet égard. Je vous prie aussi inſtamment de vous réunir à mon avis pour limiter les permissions quant aux quantités. Si vous n’adoptez pas cependant ce que je propose sur ce dernier point, je me réunirai au vôtre. Mais donnez-moi du moins jusqu’à ce soir pour rédiger un Règlement que nous porterons à l’enregistrement aussi-tôt qu’il sera signé. Je ne pourrais nullement dans deux ou trois heures de temps consulter toutes les loix qu’il nous faut suspendre ou modifier, et encore moins changer par une simple Lettre, le régime de la Colonie fondé sur tant de loix émanées de Sa Majesté. Au reste je vais à tout événement et toute affaire cessante, donner à cet objet tout le temps dont je puis disposer, et j’aurai l’honneur de vous voir aujourd’hui pour vous communiquer mon travail aussi-tôt qu’il sera en état.

Je suis fermement persuadé que si l’exportation des farines du Royaume pour nos Colonies était défendu