Page:Correspondance de M. le marquis Du Chilleau avec M. le comte de La Luzerne.djvu/19

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nous en serions instruits par le Ministre, et que nos Commerçans eux-mêmes iraient des Ports du Royaume en chercher aux États-Unis pour nous les apporter. Je suis assuré que le Département n’aura pas abandonné l’existence des Colonies, sans nous avertir d’une mesure aussi importante.


Seconde Lettre de M.  du Chilleau à M.  de Marbois, 29 Mars 1789. Cotte C.

Je ne peux me réunir, Monsieur, à votre opinion de limiter les permissions d’importation des farines étrangères dans cette Colonie, et d’en fixer les quantités. C’est se refuser à l’évidence que de paraître se flatter qu’il en viendra de France avant la fin de l’année. Donnez-vous la peine de lire la Lettre Ministérielle dont j’ai eu l’honneur de vous parler ce matin. Vous renoncerez sûrement à particulariser les permissions ; quant à moi je tiendrai toujours pendant mon Administration à les généraliser, et si les Lettres communes que je vous ai demandé d’écrire à nos Représentans ne partent par le Courier de ce jour, je vous prie de ne pas trouver mauvais que je vous rende responsable vis-à-vis du Roi et vis-à-vis de la Colonie, de la disette qui doit résulter de ce délai-là.