Page:Correspondance inédite (1870-1875) d'Arthur Rimbaud, 1929.djvu/46

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Depuis le 12, je dépouille la correspondance au Progrès des Ardennes : aujourd’hui, il est vrai, le journal est suspendu. Mais j’ai apaisé la bouche d’ombre pour un temps.

Oui, vous êtes heureux, vous. Je vous dis cela, — et qu’il est des misérables qui, femme ou idée, ne trouveront pas la Sœur de charité.

Pour le reste, pour aujourd’hui, je vous conseillerais bien de vous pénétrer de ces versets d’Ecclésiaste, cap. II-12, aussi sapients que romantiques : « Celui-là aurait sept replis de folie en l’âme, qui, ayant pendu ses habits au soleil, geindrait à l’heure de la pluie », mais foin de la sapience et de 1830 : causons Paris.

J’ai vu quelques nouveautés chez Lemerre : deux poèmes de Leconte de Lisle, Le Sacre de Paris, Le Soir d’une bataille. — De F. Coppée : Lettre d’un Mobile breton. — Mendès : Colère d’un Franc-tireur. — A. Theuriet : L’invasion. A. Lacaussade : Voe victoribus. — Des poèmes de Félix Franck, d’Émile Bergerat. — Un Siège de Paris, fort volume de Claretie.

J’ai lu là-bas Le Fer rouge, Nouveaux châtiments, de Glatigny, dédié à Vacquerie ; — en