Page:Correspondance inédite (1870-1875) d'Arthur Rimbaud, 1929.djvu/47

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vente chez Lacroix, Paris et Bruxelles, probablement.

À la Librairie Artistique, — je cherchais l’adresse de Vermersch, — on m’a demandé de vos nouvelles. Je vous savais alors à Abbeville.

Que chaque libraire ait son Siège, son Journal de Siège, — Le Siège de Sarcey en est à sa 14e éd.; — que j’aie vu des ruissellements fastidieux de photographies et de dessins relatifs au Siège, — vous ne douterez jamais. On s’arrêtait aux gravures de A. Marie, Les Vengeurs, Les Faucheurs de la Mort ; surtout aux dessins comiques de Dräner et de Faustin. — Pour les théâtres abomination de la désolation. — Les choses du jour étaient Le Mot d’ordre et les fantaisies, admirables, de Vallès et de Vermersch au Cri du Peuple.

Telle était la littérature, — du 25 février au 10 mars. — Du reste, je ne vous apprends peut-être rien de nouveau.

En ce cas, tendons le front aux lances des averses, l’âme à la sapience antique.

Et que la littérature belge nous emporte sous son aisselle.

Au revoir,

A. Rimbaud