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Page:Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier, tome 1.djvu/447

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NOUVELLES LITTÉRAIRES.

Le même officier, révolté, comme tout le public, par le caractère indécent de Cléopâtre, l’a comparée à Mlle Clairon, connue autrefois à l’Opéra-Comique sous le nom de Frétillon.


Qui sutD’une princesse de théâtre
Qui sut par ses exploits jadis se faire un nom,
Marmontel n’ayant pu faire une Cléopâtre
À fait de Cléopâtre une autre Fretillon.

— Dans l’opéra de Léandre et Héro, qu’on continue à jouer sans succès, est un mauvais prologue où on lit ces paroles :


Les plaisirs ici vont naître ;
Peuple heureux, si tu veux l’être,
Vénus doit te reconnaître.
Qui sutÀ ton maître
QuiElle donna le jour
Qui sComme à l’Amour.
L’univers nous craint, nous révère,
Qui sutMais les fers
QuiPar l’amour offerts
Qui sNous sont plus chers.
Qui sutPrenez,
Qui sutDonnez
QuiL’exemple et l’art de plaire.
Qui sutAimez,
Qui sutCharmez,
QuiEsclaves ou vainqueurs,
Qui sCharmez les cœurs.

Le poëte Roy vient de faire sur ces paroles une parodie qu’il a intitulée Système des filles de l’Opéra.


Le plaisir est notre maître.
Qu’il est doux de le connaître !
Plutus en daignant paraître
Plutus enLe fait naître ;
PlutIl obtient du retour
Plutus Plus que l’amour.
Notre cœur consulte Barême ;
Plutus enTout amant
PlutNous paraît charmant
Plutus En nous payant.
Plutus enPrenez,