« Chi è mai costui ? Hà d’un Romano il cuore.
Or qual morto Roman vita ripiglia ?
È Augusto ? È Tilo ? — Ah, no ; maggior valore
L’alma gli accende. — À Cesare somiglia.
— Mà la patria ama più. — Forse è Catone ?
— Hà men severo il volto. — All’atto umano
Mario o Silla non è ; dunque è Scipione ? »
La Fama rispondea : « Questo è Germano :
Or di piangere, Italia, hai ben ragione,
I nuovi eroi nascon da te lontanof[1]. »
— M. le duc de Choiseul, ayant été nommé marguillier d’honneur de la paroisse de Saint-Eustache pour l’année courante, on lui a adressé les vers suivants, au nom du curé. On dit que ces vers sont de M. l’abbé de Voisenon ; mais je les crois de M. de La Condamine.
Toi que je n’ose encore inviter à confesse
Et que pourtant dans quatre mois[2]
Je dois attendre à ma grand’messe,
Choiseul, de ton curé daigne écouter la voix,
Et reçois les vœux qu’il t’adresse.
Quoique tu sois grand ouvrier,
Puissé-je ne te voir que rarement à l’œuvre !
De L’Averdy, le sage devancier
Dont l’écu porte une couleuvre,
Et qui fut comme toi grand homme et marguillier,
Ce Colbert qu’aujourd’hui le peuple canonise,
Et qu’autrefois il osa déchirer,
Fit peu d’ordure en mon église
Avant de s’y faire enterrer.
Je sais fort bien que tes compères
De Saint-Eustache et de la cour
- ↑ Lorsque Charles étendait ses regards curieux sur l’antique gloire de Rome, des voix frappées d’étonnement (oh, merveille !) parurent sortir des marbres glacés : « Qui donc est celui‑ci ? Il a le cœur d’un Romain : quel est le mort romain qui revient à la vie ? Est-ce Auguste ou Titus ? — Non, une plus grande valeur enflamme son âme. — Il ressemble à César. — Mais plus que lui il aime sa patrie. — Peut-être est-ce Caton ? — Il a le visage moins sévère. — À cet aspect plus humain, ce n’est ni Marius ni Sylla ; c’est donc Scipion ? » La Renommée répondit : « Celui-ci est Germain, tu as grande raison de pleurer ; Italie : maintenant les nouveaux héros naissent loin de toi. »
- ↑ À Pâques.