Le musicien sans chaleur,
Si tous deux à la fois sans feu, sans caractère,
Ne donnent qu’un vain bruit de rimes et de sons,
En faveur des abbés qui lorgnent au parterre.
On raccourcira les jupons.
Qui coupe l’intérêt par de trop longs repos,
Voulions sur les ballets étendre la réforme,
Leur ordonner surtout de paraître à propos,
En régler le nombre et la forme ;
Mais en méditant mieux nous avons découvert
Qu’à l’Opéra ce sont les jolis pieds qu’on aime ;.
Il serait, par notre système,
Très-régulier et très-désert.
Que les ballets soient donc brillants et ridicules ;
Qu’on vienne encor comme jadis,
En pas de deux, en pas de six,
Danser autour de nos Hercules ;
Que la jeune Guimard en déployant ses bras,
Sautille au milieu des batailles ;
Qu’Allard batte des entrechats
Pour égayer des funérailles.
Pussent être bien assorties,
Voulions que les compositeurs,
Machinistes, décorateurs,
Musiciens, chefs de la danse,
Peintres, poëtes, directeurs.
Nous fussions tous d’intelligence ;
Mais nous laissons ce bel accord
Aux opéras de l’Italie ;
Peut-on espèrer sans folie,
Pour le théâtre de Castor,
Ce que l’on n’a pu faire encor
Au jeu de paume d’Athalie ?
Si du moins nos acteurs pouvaient se concerter ;
Que chaque dieu pût s’acquitter