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DÉCEMBRE 1767.

à servir de fondement aux leçons qu’il donne chez lui et en ville. Nous n’avons pas le temps, dans le tourbillon de Paris, d’exiger de tous ces maîtres aucune sorte de mérite. Aussi ils s’en dispensent entièrement.

M. Duruflé, avocat au Parlement, a imprimé une héroïde de Servilie à Brutus, son fils, après le meurtre de César ; M. Le Suire vient de faire écrire la Vestale Claudia à Titus, en vers héroïques. Mais avant de faire écrire les autres, il faudrait commencer par savoir écrire soi-même. M. Duruflé, M. Le Suire, il me semble que les poëtes ne s’appellent pas comme cela.

Ils ne s’appellent pas non plus Araignon, autre avocat au Parlement, qui a fait, il y a quelques années, une tragédie à l’imitation du Siège de Calais : c’était le Siège de Beauvais ; et qui a fait cette année le Vrai Philosophe, comédie en cinq actes et en prose. C’est un terrible faiseur que ce M. Araignon.


FIN DU TOME SEPTIÈME.

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