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Page:Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier, tome 9.djvu/209

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De Lacombe et de son Mercure
Devenu le premier garçon ?


Troisième. Du lundi 29 octobre.

Ce rimailleur glacé qui fait des vers si roides,
Du fermier du Mercure est croupier aujourd’hui.
Du ferC’est très-sagement fait à lui :
Le mercure est, dit-on, bon pour les humeurs froides.


Quatrième. Du lundi 5 novembre.

La Harpe, dites-vous, m’a fait une morsure ;
La Et le roquet s’en vante à découvert.
La HarMadame, en êtes-vous bien sûre ?
La HarCar, pardieu ! j’irais à la mer.


Cinquième. Du lundi 13 novembre.

« Qu’est-ce qu’un journaliste ?
Disait une femme d’esprit.
En est-ce un que ce froid copiste
Qui, sur un ton pesant et triste,
Va dénigrant tout bon écrit,
Et se rend le panégyriste
Des auteurs dont le public rit ?
— Oui, c’en est un, je vous assure ;
Un des bons, des plus en crédit…
— Ah ! j’entends : en littérature,
Il est ce que dans la nature
Est un ver odieux qui vit
En se roulant sur la verdure
D’un bel oranger qu’il flétrit,
Et qui souille avec son ordure
La feuille dont il se nourrit. »

— Depuis que Palissot a obtenu le privilège d’annoncer les deuils de la cour aux particuliers, moyennant une rétribution annuelle de trois livres, et qu’il a disposé de ce privilège en faveur de sa respectable amie Mlle Fauconnier[1], fille du monde,

  1. Ce journal dont Palissot et sa maîtresse avaient le privilège était intitulé Journal des Deuils. Ils y réunirent une autre publication déjà commencée : Nécrologe des hommes célèbres de France, depuis 1764 jusqu’en 1782 (par Poinsinet de Sivry, Palissot, Castilhon, Lalande, François de Neufchâteau, Maret de Dijon et autres), Paris 1767-82, 17 vol.  in-12. (T.)