les affaires de Cochinchine, et l’on comprend, de l’autre, l’intérêt que l’Annam doit avoir à conserver des relations amicales avec la puissance maîtresse des Philippines. Il y avait donc pour les délégués de l’Annam un utile et gracieux devoir à accomplir dans la Péninsule.
Leur retour en Orient ne s’est pas effectué sans difficulté ; ils se sont crus un moment le jouet de quelque divinité acharnée à les retenir dans les parages de la Méditerranée. Les tempêtes, les ouragans les ont assaillis sur les côtes de France, d’Italie et de Grèce ; leur bâtiment ne pouvait sortir des ports de refuge sans être subitement en butte à de terribles bourrasques. Après de véritables angoisses, les ambassadeurs ont fait leur entrée à Alexandrie. Depuis cette époque, le ciel leur a été plus propice.