Page:Cosquin - Les Contes indiens et l’Occident, 1922.djvu/270

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Dans Molir réiîioii du ( inliv, un ircil du l^trez {V. S(’l)ill(i|, 11, 1>.’; i’i <|ui ddimc ;, l ; u(|U(> Cnur le mmi de.lac(|U(’S Joli (j.iii, ■’ « *’ » «  M’ » ’’*’l’aiiiciix aiijcnli/T Au loi coniiiiciira sa Inrluiic en (Irriihanl le joaii nuMVi’ilIcux d’un >(i|i(iil. « i Joli (.(rur.iiipril ([u aiipirs de Tt’laiiii— (h— Rois i, iii un —-ciiicnl (|ui poilail sur la Irir une hai^iic uia, i ; i(|uc. ( ; "(’| ; iil un dianiani (’■hlouissanl, cl (vJui qui aurail pu le posséder, aurai ! a((piis le poinoif de cli.inj^ci— en or tout ce (pi’il aurail louclu’. » Ici, le scrprul (l(’|)osc s:in jovau tous les soirs, (piaiid il a dormir. Joli Cicur cni|)loic deux crus, loutc su fortune, à l’aire l’abricpier— un lonncaii li(’rissé de pointes, (|u il dresse (( au milieu cruti drap bien blanc, afin ipie le serpent ienne (lo.mii— sur ce drap. » Ouand le serpent esl endormi, Joli (.(eur saisi ! la bai^ue et se caclie dans le ! onncau. I,.c serpent, (( (pii renille la cliair de bon chrétien », se roule conlic le lormeau; mais les {jointes le l’ont crexer. (( Joli (ax’ur, av.er son anneau, devient plus riche ipie le loi ». l.e (, (Irai) l>lanc », sur hnpiel le serpent ient dormir, iaj)pelle, — bien que ce n » soit |)eul-ètre (ju’une coïncidence fortuite, — le < linge blanc » sur le(|uel le (( roi des Serpents » des légendes allemandes dépose sa comonne. La ruse du tonneau garni de pointes se retroue dans des légendes de Condes (Franche-Comté), de la allée d’Afiste, des Alpes vandois.e ? (P.Sébillot, Tl, p. 307 : I, p. 3/12). En f^ranche-Comté et dans d’autres régions (Bourgogne, Beanjolais, Alpes vaudoises, vallée d’Aoste (i), le serpent à la pierre précieuse est, sous le nom de Vouivre, un être non seulement fantastique, mais fantastique jusqu’à l’absurde. Ce n’est pas sur la tète ({ue ce serpent, souvent ailé, porte sa merveilleuse « escarboucle » ou son mcrv.eilleux « diamant » : sa pierre lumineuse lui sert d’œil, ■et, quand la oui>re va boire ou se baigner, elle dépose ce diamantœil sur le b(>rd de l’eau ; « de peur de le perdre », dit une légende. Si Ion s en enqoare, la ouivre, devenue aveugle, périt bientôt d.e désespoir. Dans la Bresse (P. Sébillot, III, p. 298), ce qu’il y a d’excessif .dans l’étrange, est gazé. C’est toujours a au milieu du front » que la ^oui^re (( porte un diamant superbe », mais il n’est pas dit que ce diamant lui serve d’ceil. Ce qui distingue aussi la Vouivre bressane, c’.est r(( anneau d’or » qu’elle a a au cou ». (1) P. Séhillol If, p. 20(i, 207 ; — Cli. I3o ; niquipr, F/iinm et Flore /lopulnirrs (Je -la Franc/ie-Comte (Paris. 1910), pp. 2o-lO.