Aller au contenu

Page:Costantino Beltrami.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
119

intus et in cute et pouvoir les comparer, en bien des choses, à différens peuples ancìens et modernes ; tandis que ces commodes, ces heureux écrivains, à la plume immortelle, ne les ont pas méme approchés de loin.

Rappelez-vous que des Sociétés Savantes, tout en les trouvant confuses et désordonnées[1], n’ont pas dédaignè de puiser à mes notes, d’agrandir leurs mondes de ceux que je leur ai montrés, quoique l’on se plut à dire que j’avais voyagé sans avoir, dans mes bagages, les trésors des connaissances immenses de quelque Jupiter Voyageur… et n’oubliez pas, qu’on a beau faire des ouvrages in 4.° et in folio, sur vélin et sur parchemin, les parer de gros mots et de grands titres académiques ; on a beau ravaler pour s’eriger, glaner avec adresse, et en silence, pour passer pour originaux ; n’oubliez pas que, malgré tout cela, mes livres resteront toujours comme un monument de résolution et de courage, de franchise et de vérité ; et reparaitront toujours devant ces exploiteurs hardis, comme des ombres importunes, leur reprochant leur ingratitude, leur manque de générosité et de bonne foi.

Et vraìment, entre vous et moi, n’est-ce pas moi qui ai soulevé, le premier, le voile épais, qui cachait

  1. On a trouvó plus pusitives, plus coordonnées, authentiques, et on leur a accordé des prix et des décorations, les notes sur le Voyage de Timbuctoo ; voyage fabriqué daus la boutique de certains faiseurs célèbres de voyages et d’autres choses indigéno exotiques, qui, comme les Augures de l’antiquité et les marchands d’Orviétan et de Reliques des tems modernes, ne peuvent se regarder sans rire du béanlisme du Public… Il est si bon, ce Public !…