Lorsque nous descendîmes cette hauteur pour revenir, nous étions résolu de trouver une autre route de retour sur Clermont, comme la descente de notre première montagne me semblait trop dangereusement abrupte ; à une heure mauvaise nous avons changé de route et pénétrions dans les vignes de l’autre côté.
Une fois bien embarqué parmi les chemins intriqués qui menaient dans toutes les directions à travers les vignobles, l’étranger doit abandonner tout espoir d’aller à droite de toute sagacité de sa part ; terrasse après terrasse que nous suivions, tantôt haute tantôt basse, tantôt à première vue droite, puis soudainement doublant et nous menant de retour au point de départ, comme un labyrinthe disposé exprès pour tromper ! Plusieurs fois nous tombions sur des vignerons, mâle et femelle, qui nous dirigeaient à grands cris dans leur patois [sic], pointant vers le chemin en contrebas que nous prenions ; plus d’un était affligés de l’universel goître [sic], qui défigure la paysannerie de France, et un était un idiot, qui semblait incapable de comprendre notre détresse.
Nous luttions et imaginions avoir pris le chemin qui nous aurait mené en bas de la vallée et la haute route, lorsqu’à notre consternation, nous nous trouvions au bord d’un précipice, avec le torrent entre nous et la route. Nous nous résignions à faire demi-tour, et, s’ef-
