en ivoire formait un trio avec un vase en terre cuite et un tableau représentant Yamuba allaitant Kintoki. Des souvenirs de Chine voisinaient avec ceux du Japon. C’étaient des vases en bronze, des soucoupes et des tasses en porcelaine, des éventails peints, des sceptres laqués, des bijoux, des moulins à prières. Des tapis de Turquie ou de Perse ornaient les planchers ou pendaient aux murs.
« Le marchand, Maxime Morin, qui n’avait jamais voyagé et qui ne se sentait pas les mêmes goûts excentriques et exotiques que son voisin, s’était construit une très grande et très belle demeure en pierre d’un style simple, mais aussi luxueuse et confortable que possible où il trouvait tout le bien-être et tous les agréments de la vie moderne. Les appartements en étaient vastes et richement meublés avec goût. Un immense jardin entourait la maison sur trois faces. Les plates-bandes étaient toujours garnies des fleurs les plus rares et les plus riches. Plusieurs tonnelles, de formes variées, recouvertes de rosiers grimpants ou de clématites, occupaient le centre des plus grandes plates-bandes. Des roses-trémières, des glaïeuls, des pieds-d’alouette, par ordre de grandeur, faisaient cercle autour des arbrisseaux aux boules-de-neige. Les roses variées, les phlox, les reines-marguerites environnaient les hortensias. Les giroflées, les géraniums, les jacinthes, les mignonnettes et les œillets entremêlaient leurs fleurs et leur parfum.