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MATHILDE.





CHAPITRE XXVI.


En rentrant au Caire, Malek-Adhel ne va point gémir dans les lieux où Mathilde n’est plus ; ce n’est pas à la pleurer qu’il songe, c’est à la rejoindre : le monde n’a pas assez d’obstacles pour l’empêcher de ressaisir le bonheur qui vient de lui échapper, car les événemens passent ; mais quand la volonté demeure ferme et invariable, elle finit toujours par en trouver un favorable. Avec cette pensée, il a recouvré toutes ses forces, ses yeux éteints reprennent toute leur flamme, et le héros a pris possession de lui-même. Cependant, tout fidèle qu’il est demeuré à son frère, il ne veut point se laisser traîner en esclave devant lui ; sa grande âme peut se plier à une soumission volontaire, mais elle