Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 10.djvu/8

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une armée à l’armée de son frère, il va donner l’exemple de la rébellion et devenir coupable mais il est irrité du silence que Saladin a gardé avec lui depuis le message qu’il lui envoya de Damiette, il est irrité qu’un mot de sa part n’ait pas eu plus de poids sur l’esprit de son frère que toutes les accusations de Metchoub et il veut enfin ne se soumettre que quand il aura prouvé au sultan qu’il aurait pu commander.

Cependant, pour éviter de verser le sang musulman, il envoie un héraut d’armes porter des propositions de paix à Metchoub. Metchoub s’étonne d’apprendre que Malek-Adhel, prévenu de son arrivée, est déjà préparé au combat ; il ne comprend point comment cette nouvelle a volé si vite, mais il comprend trop que cette circonstance accroît les difficultés de son entreprise. Surpris, Malek-Adhel eût fait payer cher sa défaite ; prévenu, il sera assurément victorieux. Cet obstacle anime encore le ressentiment de Metchoub, et donne une activité nouvelle à ses désirs de vengeance ; toutefois