de la Chine, et à droite par le Tobol. Les rives de ce fleuve sont nues et stériles ; elles ne présentent à l’œil que des fragments de rocs brisés, entassés les uns sur les autres, et surmontés de quelques sapins ; à leur pied, dans un angle du Tobol, on trouve le vil-
et les montagnes escarpées de la Laponie et du Groënland.
C’est la nourriture des rennes, qui le cherchent
et le broutent sous la neige où il ne cesse de végéter.
On sait que les troupeaux de rennes sont l’unique
richesse des Lapons ; ces peuples, privés de nos
animaux domestiques et des produits de l’agriculture
et du commerce, par la rigueur et la durée de l’hiver,
trouvent en eux toutes les ressources que nous fournissent
nos bœufs, nos chevaux et nos brebis. Ainsi,
sans ce lichen, les régions voisines du cercle polaire
seraient inhabitées.
Les lichens sont le genre le plus nombreux et le
plus répandu sur la surface du globe. La simplicité
de leur organisation les rend propres à vivre également
dans les cavernes, sur les montagnes couvertes
de neige, sur les rochers arides, sur les pics brûlés
par le soleil et battus par les vents, et dans ces lieux
où ils appellent seuls l’attention du botaniste, et lui
rappellent les fleurs les plus brillantes, par l’éclat et
la variété des couleurs dont ils sont enrichis.