Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Souvent assise entre ses parents, elle leur lisait tout haut des passages d’histoire ; Springer arrêtait son attention sur tous les traits qui pouvaient élever son âme ; et sa mère, Phédora, sur tous ceux qui pouvaient l’attendrir. L’un lui montrait toute la beauté de la gloire et de l’héroïsme ; l’autre, tout le charme des sentiments pieux et de la bonté modeste. Son père lui disait ce que la vertu a de grand et de sublime ; sa mère, ce qu’elle a de consolant et d’aimable : le premier lui apprenait comment il la faut révérer ; celle-ci, comment il la faut chérir. De ce concours de soins, il résulta un caractère courageux, sensible, qui, réunissant l’extraordinaire énergie de Springer à l’angélique douceur de Phédora, fut tout à la fois noble et fier comme tout ce qui vient de l’honneur, et tendre et dévoué comme tout ce qui vient de l’amour.

Mais quand les neiges commençaient à fondre, et qu’une légère teinte de verdure s’étendait sur la terre, alors la famille