Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 12.djvu/83

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n’y a peut-être que vous au monde qui puissiez les lever.

— Parlez, parlez, lui dit-il, impatient d’obéir : que pouvez-vous demander qui ne soit au-dessous de ce que je voudrais faire ?

— Ces obstacles, les voici, répondit Élisabeth : j’ignore la route que je dois prendre, et je ne suis pas sûre que ma fuite ne nuise pas à mon père, il faut donc que vous m’indiquiez mon chemin, les villes que je trouverai sur mon passage, les maisons hospitalières qui recueilleront ma misère, le moyen le plus sûr de faire passer ma requête à l’Empereur ; mais avant tout, il faut que vous me répondiez que votre père ne punira pas le mien de mon absence. »

Smoloff en répondit.

« Mais, Élisabeth, ajouta-t-il, savez-vous à quel point l’Empereur est irrité contre votre père ? savez-vous qu’il le regarde comme son plus mortel ennemi ?

— J’ignore, dit-elle, de quel crime on peut l’accuser ; je ne connais encore ni son vrai nom, ni sa patrie, mais je