Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/20

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CHAPITRE II.

Portrait[1]

Infortunée Malvina ! enfin tu as cessé de souffrir ; enfin le repos apporte son baume sur ta profonde blessure, et quelques instans, du moins, tu vas oublier que tu es restée seule au monde : mais, durant ce moment de calme, je veux dire ce qu’était Malvina, je veux rendre, s’il est possible, quelques traits de cette femme charmante, dont les qualités, l’esprit et la figure formaient un ensemble qui n’a appartenu qu’à

  1. Quelques personnes ont prétendu me faire un reproche de la longueur de ce portrait ; peut-être l’eussé-je abrégé de beaucoup, s’il n’eût été que l’ouvrage de mon imagination ; mais presque tous ses principaux traits étant pris dans un caractère qui m’est bien connu, je n’ai pu me résoudre à en sacrifier aucuns.