Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 2.djvu/38

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teau une école pour les enfans, une infirmerie pour les malades, et une forge où je distribue, gratis, aux pauvres habitans de ma terre, du fer et des outils pour gagner leur vie. — Ah ! oui, ma cousine, répondit Malvina attendrie, voilà qui rachète bien l’extrême élégance de vos appartemens ; il est permis de donner un peu à son penchant, quand on a commencé par faire du bien aux autres : mais, je vous en prie, allons voir ces honorables institutions ; ici on peut louer votre goût, sans doute, mais c’est là qu’on doit apprécier votre cœur. — Je voudrais fort vous obliger, reprit mistriss Birton ; mais, ayant fixé de n’aller que deux fois par mois visiter ces établissemens, je craindrais que ceux chargés d’y veiller ne s’autorisassent de mon exemple, si je manquais moi-même à l’ordre prescrit ; ainsi nous attendrons au jour marqué. — Comme il vous plaira, répliqua Malvina un peu surprise ; mais ne pourrais-je pas y aller seule ? — Non, ma chère,