Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 4.djvu/235

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avant mes regrets de n’avoir pu vivre pour toi, mon repentir de t’avoir oubliée, mes plus tendres bénédictions et mon dernier adieu ! Mon Edmond ! je te la lègue, tu veilleras sur son bonheur ; nous serons deux là-haut qui déposerons auprès de Dieu de tout le bien qu’elle recevra de toi… Mistriss Clare, que son éducation vous soit confiée : ce devait être l’emploi de ma vie ; il m’était bien doux ; je n’ai rien de plus précieux à vous laisser pour tout le bien que vous m’avez fait… Que M. Prior partage ce soin avec vous ; je le connais bien mal, si l’espoir de me remplacer après ma mort ne lui adoucit pas ma perte ; dites-lui que je meurs en l’aimant…… Et vous, mistriss Clare, apprenez surtout à Fanny à un jamais sacrifier le devoir à l’amour. Ô vous ! qui en remplissez un si sacré auprès d’une infortunée, qu’il vous sera facile de la guider dans la route de la vertu ! Ah ! Malvina ! qu’as-tu dit ? s’écria Edmond : que dans ce moment un pareil souvenir est un affreux reproche ! — « En est-ce un,