Page:Cottin - Œuvres complètes, Ménard, 1824, tome 7.djvu/262

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CONCLUSION.


Le farouche Adolphe, fidèle à ses projets, se retira dans la partie des Alpes la plus solitaire ; sa mère mourut sans l’avoir pu découvrir, et mourut malheureuse de savoir qu’elle avait un fils qui n’était pas là pour lui fermer les yeux.

Albert, seul rejeton de la famille de Woldemar, hérita du titre et de la terre de ce nom. Il trouva dans Blanche de Geysa l’épouse la plus aimable et la plus tendre ; il s’étonnait de ne plus remarquer en elle ni la coquetterie, ni la légèreté qu’on lui reprochait jadis, et ne put s’empêcher de reconnaître dans cette différence les salutaires effets du malheur : mais si le souvenir de la mort d’Amélie avait servi à tempérer l’excessive gaîté de Blanche, il jetait aussi sur le bonheur d’Albert cette tristesse nécessaire pour que son sort ne fut pas trop au-dessus de celui des autres hommes.