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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/20

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tacite pour celle qui abandonnait son époux, et séparait un père de ses enfans ? Élise, j’ai dû te quitter, et je ne puis m’en repentir ; si c’est un sacrifice, la reconnaissance de M. d’Albe m’en a dédommagée, et les sept années que j’ai passées dans le monde depuis mon mariage, ne m’avaient pas obtenu autant de confiance de sa part, que la certitude que je ne te préfère pas à lui ; tu le sais, cousine, depuis mon union avec M. d’Albe, il n’a été jaloux que de mon amitié pour toi ; il étoit donc essentiel de le rassurer sur ce point, et c’est à quoi j’ai parfaitement réussi ; Élise, gronde-moi și tu veux, mais malgré ton absence je suis heureuse, oui, je suis heureuse de la satisfaction de M. d’Albe ; enfin, me disait-il ce matin, j’ai acquis la plus entière sécurité sur