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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/21

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votre attachement ; il a fallu long-temps, sans doute, mais pouvez vous vous en étonner, et la disproportion de nos âges ne vous rendra-t-elle pas indulgente là-dessus ? Vous êtes belle et aimable ; je vous ai vue dans le tourbillon du monde et des plaisirs, recherchée, adulée ; trop sage pour qu’on osât vous adresser des vœux, trop simple pour être flattée des hommages ; votre esprit n’a point été éveillé à la coquetterie, ni votre cœur à l’intérêt, et dans tous les momens j’ai reconnu en vous le desir sincère de glisser dans le monde sans y être apperçue ; c’étoit-là votre première épreuve, avec des principes comme les vôtres, ce n’était pas la plus difficile. Mais bientôt je vous réunis à votre amie, je vous donne l’espérance de vivre avec elle, déjà vos plans sont