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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/24

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nous, puisque nous n’avions pu rester avec elle, et cette espérance n’est pas pour moi le moins beau point de vue de ce séjour-ci. — En effet, mon amie, tu ne l’oublieras pas cette promesse si nécessaire à toutes deux, tu profiteras de ton indépendance pour ne pas laisser divisé ce que le ciel créa pour être uni, tu viendras rendre à mon cœur la plus chère portion de lui-même ; nous retrouverons ces instans si doux, et dont l’existence fugitive a laissé de si profondes traces dans ma mémoire ; nous reprendrons ces éternelles conversations que l’amitié savait rendre si courtes ; nous jouirons de ce sentiment unique et cher, qui éteint la rivalité et enflamme l’émulation ; enfin l’instant heureux où Claire te reverra, sera celui où il lui sera permis de dire, pour tou-