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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/287

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cœur ; il te hait ce cœur plus encore qu’il ne t’a aimé ; ton approche le fait frémir, et ta vue est son plus grand supplice ; éloigne-toi, va, ne me souille plus de tes indignes regards. — Frédéric embrasé d’amour et dévoré de remords, veut fléchir son amante : prosterné à ses pieds, il l’implore, la conjure, elle n’écoute rien ; le crime a anéanti l’amour, et la voix de Frédéric ne va plus à son cœur. Il fait un mouvement pour se rapprocher d’elle ; effrayée, elle s’élance auprès de l’autel divin, et l’entourant de ses bras, elle dit : Ta main sacrilége osera-t-elle m’atteindre jusqu’ici ? Si ton ame basse et rampante n’a pas craint de profaner tout ce qu’il y a de saint sur la terre, respecte au moins le ciel, et que ton impiété ne vienne pas m’outrager jusques dans ce dernier