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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/291

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cette vue il jette des cris perçans ; ses gens l’entendent et accourent. Ah ! comment peindre la consternation universelle ! Cette femme céleste n’est plus, cette maîtresse adorée, cet ange de bienfaisance n’est plus qu’une froide poussière ! La désolation s’empare de tous les cœurs : cependant un mouvement a ranimé l’espérance, on se hâte, on la transporte, les secours volent de tous côtés. La nuit entière se passe dans l’incertitude, mais le lendemain une ombre de chaleur renaît, et ses yeux se rouvrent au jour, au moment même où Élise arrivait auprès d’elle.

Cette tendre amie avait suivi sa lettre de près, mais sa lettre n’était point arrivée ; un mot de M. d’Albe l’instruit de tout, elle entre éperdue. Claire ne la méconnaît point,