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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/292

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elle lui tend les bras, Élise se précipite, Claire la presse sur son cœur déjà atteint des glaces de la mort. Elle veut que l’amitié la ranime et lui rende la force d’exprimer ses dernières volontés : son œil mourant cherche son époux ; sa voix éteinte l’appelle, elle prend sa main, et l’unissant à celle de son amie, elle les regarde tous deux avec tristesse et dit : — Le ciel n’a pas voulu que je meure innocente, l’infortunée que vous voyez devant vous s’est couverte du dernier opprobre ; mes sens égarés m’ont trahie, et un ingrat abusant de ma faiblesse, a brisé les nœuds sacrés qui m’attachaient à mon époux. Je ne demande point d’indulgence, ni lui ni moi n’avons droit d’y prétendre ; il est des crimes que la passion n’excuse pas, et que le pardon ne peut atteindre… Elle