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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/35

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rêvant un mieux idéal, je trouve le bonheur que le ciel m’a refusé ; ne pense pas pourtant que je me plaigne de mon sort, Élise, je serais bien coupable ; mon mari n’est-il pas le meilleur des hommes ? il me chérit, je le révère, je donnerais mes jours pour lui ; d’ailleurs n’est-il pas le père d’Adolphe, de Laure ? que de droits à ma tendresse ! Si tu savais comme il se plaît ici, tu conviendrais que ce seul motif devrait m’y retenir ; chaque jour il se félicite d’y être, et me remercie de m’y trouver bien ; dans tous les lieux, dit-il, il serait heureux par sa Claire ; mais ici il l’est par tout ce qui l’entoure ; le soin de sa manufacture, la conduite de ses ouvriers, sont des occupations selon ses goûts ; c’est un moyen d’ailleurs de faire prospérer son village ; par-là il excite les