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Page:Cottin - Claire d Albe (Maradan 1799).pdf/34

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d’une manière déterminée sur ce sujet ; la plupart du temps je n’ai, à cet égard, que des idées vagues et générales, et auxquelles je ne m’abandonne jamais ; tu aurais tort de croire qu’elles reviennent plus fréquemment à la campagne ; au contraire, c’est là que les occupations aimables et les soins utiles donnent plus de moyens d’échapper à soi-même. Élise, le monde m’ennuie, je n’y trouve rien qui me plaise ; mes yeux sont fatigués de ces êtres nuls qui s’entrechoquent dans leur petite sphère pour se dépasser d’une ligne ; qui a vu un homme n’a plus rien de nouveau à voir, c’est toujours le même cercle d’idées, de sensations et de phrases, et le plus aimable de tous ne sera jamais qu’un homme aimable : ah ! laisse-moi sous mes ombrages ; c’est là qu’en