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Page:Coubertin - Conférence faite à la Sorbonne au Jubilé de l’U.S.F.S.A. (Manuscrit de novembre 1892).pdf/7

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II

Cela est vrai de l’Allemagne, messieurs, et cela est vrai de la Suède. Passer de la gymnastique Allemande à la gymnastique Suédoise c’est entendre une symphonie pastorale après une symphonie héroïque. Ici plus l’énergie du mouvement Les peuple Suédois sont un peuple heureux qui a eu peu d’histoire depuis cent ans et qui se livre en paix à un sport national et bienfaisant le patinage et à une gymnastique bien singulière et au premier abord aspect bien anodine, qu’on appelle du nom de son inventeur, le système de Ling.

Je me hâte de dire qu’entre Ling et le patin, c’est assurément le patin qui aurait le plus contribué de titres à la ’admiration reconnaissance des Suédois ; leur bonne santé, ce suave équilibre de l’âme et du corps qui les distingue, cette humeur tranquille, ce souffle régulier de la vie qui les anime, ils en font honneur s’en croient redevables au savant inventeur et je n’hésite pas à en faire honneur pour eux aux courses folles dans sur la glace unie du Nord, à l’air glacé, aux joies saines de l’hiver Scandinave.

Cela ne ’est veut pas dire que cette gymnastique Suédoise qui commence même à fonder timidement quelques colonies en Allemagne, à Londres et aux à Eta New York, soit dénuée de mérites. Notre ami, je pourrais dire notre illustre ami, le Dr. Lagrange, membre du Conseil de notre Union, a été l’étudier sur place et les impressions lecteurs de la Revue des Deux Mondes connaissent l’impression que lui ont faits les Instituts de Stockholm. « La gymnastique Suédoise, a-t-il dit, grâce à la modération de ses mouvements est utile pour tous et appl est la gymnastique des faibles ». Précisément et c’est pourquoi nous n’en voulons pas. Par la modération de ses mouvements elle est bonne convient aux enfants délicats comme aux vieillards. Par son caractère scientifique, elle est applicable aux malades. C’est ce côté médical qui a principalement intéressé et captivé Lagrange. « Le médecin français, écrit-il, qui va étudier à Stockholm se trouve en présence de choses tellement neuves pour lui qu’il a peine au premier abord à se reconnaître au milieu des mouvements si variés qu’il voit exécuter dans les « Instituts » publics ou privés. Mais peu à peu la lumière se fait dans son esprit : il finit par classer tous ces ingénieux procédés et à voir qu’ils visent en résumé