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les pratiquait jusque vers 1880 n’ont fait aucun mal. Désormais l’organisme pourrait peut-être se plaindre d’en subir les abus ; se plaindra-t-il ? On le saura dans quelques années. De même pour l’auto. Des excès exceptionnels ont causé du mal ; ce n’est pas une raison pour que l’on ait le droit de généraliser. Quant au fait de conduire, il est hors de doute que l’amour et l’accoutumance de la vitesse, l’encombrement des routes, la diversité des obstacles imprévus créent un état de tension nerveuse qui, médiocrement redoutable pour le simple professionnel, risque de devenir tout à fait dangereux pour le travailleur mental ou le fatigué quel qu’il soit. Voilà tout ce qu’il est prudent de conclure sur ce chapitre.

Au chapitre suivant nous inscrirons beaucoup de bonnes qualités au crédit de l’automobilisme. Il comporte un certain mépris du danger, de l’insouciance et surtout de la bonne humeur. Les automobilistes qui grognent, grincent et se fâchent à chaque petite contrariété ou à chaque petit accroc, deviennent