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promptement intolérables pour autrui et pour eux-mêmes. Si le caractère ne sait pas s’accommoder aux hasards de la route, le mieux est de renoncer immédiatement à la pratique d’une locomotion qui demande à être doublée de « bon-garçonnisme ». C’est encore une chose à laquelle les chemins de fer ne nous habituaient pas. Leur rigidité, la ponctualité du départ des trains sinon de l’arrivée, l’absence de toute aventure pendant le trajet, ont créé peu à peu un état d’esprit difficultueux. À part certain réseau de l’État français qui détient le record du grotesque et a engendré parmi ses voyageurs une sorte de résignation abrutie, on est en général difficile et exigeant à l’égard des chemins de fer. Rien de pareil avec les autos. Force est de se plier à l’imprévu et à toutes les pannes, grandes et petites, que comporte la circulation sur route. On prend le pli de ne plus geindre et aussi de ne « s’épater » de rien. Cela est excellent.

Les rangs se rapprochent aussi. Le grand seigneur (de nom ou de bourse) et son chauf-