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Page:Coubertin - Essais de psychologie sportive.djvu/87

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la même qu’auparavant et qu’il ne s’opère pas en nous une sorte de « redressement » interne dont tout notre être subit le contre-coup ? L’effet est imperceptible, soit — mais non pas insignifiant ; et, d’ailleurs, imperceptible est bien vite dit. Il est probable qu’une analyse un peu minutieuse et consciencieuse la rendrait parfaitement perceptible.

Et qu’on ne vienne pas dire que ce sont là des préciosités décadentes, du latinisme — pire que cela : du byzantinisme. Les Anglais apparaissent fort sensibles à cette influence du costume sportif. En plus d’un roman, l’aveu en est fait et la chose n’est nullement présentée sous un angle exceptionnel ou extraordinaire. Les auteurs semblent la trouver toute simple et, sans doute, les lecteurs font de même. Le jeune Anglais est heureux dans sa tenue de rameur ou de joueur de cricket, non pas seulement parce qu’elle est agréable à porter, mais parce qu’elle lui donne un avant-goût du plaisir musculaire qui l’attend. La notion de cet avant-goût est indispensable évidemment