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le fleuret et l’épée

que simultanément la force d’un chassé bas et celle d’un coup de poing.

Le fleuret et l’épée.

Le plus court chemin pour arriver aux éléments de l’épée est de passer par le fleuret. Nous employons cette locution afin de bien marquer qu’il ne s’agit pas ici de prendre position dans la fameuse querelle des « fleurettistes » et des « épéistes » et de décider jusqu’à quel degré l’étude préalable du fleuret avantage le tireur d’épée. Le point de vue élémentaire auquel nous nous limitons change les données de la question ; nous ne cherchons que le moyen de parvenir à moitié route le plus vite possible.

La position du tireur de pointe et l’action mécanique que l’on réclame de lui sont anormales ; le sabreur se sert du moins de son bras d’une manière qui lui est à peu près naturelle. Placez un bâton dans les mains d’un novice ; il va faire du sabre instinctivement : jamais il ne fera de la pointe. C’est que la permanence obligatoire de l’effacement et l’indispensable prestesse de l’allonge