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Page:Coubertin - L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Volume I.djvu/62

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exercices de défense

constituent pour le pointeur des difficultés dont il ne saurait venir à bout facilement.

Certains dénient, il est vrai, que ces aptitudes soient nécessaires ; ils se donnent eux-mêmes en exemple afin de mieux prouver leur thèse. Mais le plus souvent on s’aperçoit qu’ils suppléent par des qualités exceptionnelles de tête ou de doigté à la défectuosité de leur garde ou à leur insuffisance de fente. Ils font bien ainsi ; ils feraient encore mieux autrement. L’effacement et l’allonge n’en demeurent pas moins les cerbères qui gardent l’accès de l’escrime de pointe et qu’il faut pour passer, commencer par se rendre favorables.

On y réussira avec l’épée mais plus rapidement en commençant par le fleuret ; à condition toutefois de ne pas fatiguer le débutant par l’étude des feintes et par des contres répétés. Les trois quarts des coups qui passent viennent de ce que le départ du pied a été mauvais, de ce que l’allonge des jambes n’a pas, au moment propice, apporté à l’allonge du bras le renfort désirable. En escrime, le bras représente l’armée active qui part la première ; les jambes, la réserve, appelée en même temps mais qui part en seconde ligne. Le corps, c’est la territoriale qui donne seulement en cas de péril. L’ordre de