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le respect des croyances

Dès qu’ils se forment, des chefs s’y révèlent, convaincus, exaltés, qui entraînent les autres, les dirigent et deviennent des sortes d’intermédiaires entre la terre subie et le ciel entrevu. Ainsi nait le sacerdoce. Sans doute le caractère du prêtre se modifie ici et là. Non seulement il diffère d’une Église à une autre mais il diffère d’une période à une autre du développement d’une même Église. Reportons-nous aux élections sacerdotales du christianisme primitif, ces élections souvent brusquées par l’intervention impétueuse des fidèles. Qui reconnaitrait dans de pareilles mœurs, le catholicisme actuel ?… En vérité, il ne peut exister d’Églises sans prêtres et lorsque sont issus, soit de l’initiative d’une pensée individuelle inquiète soit d’un malaise social, quelques uns de ces groupements à demi-philosophiques, à demi-religieux qu’on a qualifiés d’« Églises laïques » et auxquels manquait précisément pour durer le lien d’une espérance bien définie, les pontifes y sont de suite apparus et parfois, avant même que le Credo n’eût reçu sa formule officielle.

Tout chef religieux se sent inspiré de Dieu.